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  • Manu

TEIGNOUSE CUP 2022


Crédit photo : Christophe Le Bohec


Aparté introductif et éléments de contexte !


OK, je m’y colle parce qu’il parait que je suis arrivé 4ème et que la règle veut que cela incombe à l’équipage qui bute sur le podium… mais faut bien dire qu’à force de finir 4ème, j’en viens à me demander si cette règle n’a pas été inventée juste pour moi, juste pour rester au ras du sol. Point d’inquiétude camarades, il y a bien longtemps que du haut de mon grand âge de plus vieil équipier de 4000 (n’est-ce pas Toto ?), je ne prends guère ombrage d’un classement pernicieux ! Et puis Mickaël insiste gentiment et vous savez tous, bien entendu, que quand Mickaël insiste… bon.


C’est donc par ce message sibyllin (Cf. ci-dessous), le premier d’une longue liste, que ma retraite charentaise emplie de rires d’enfants, d’engeulades parentales, de béton, de laine de verre et de pâquerettes printanières, fut interrompue.

Bon ça, c’était sans compter sur l’initiative de M. Garrigue qui, comme son nom l’indique n’a pas une énorme prédisposition à boire de l’eau, n’a de râpeux que les poils de sa barbe, et se sent des humeurs de farfadets depuis qu’il a emménagé en Morbihannie septentrionale.

Vous remarquerez que les jeunes aujourd’hui ont le sens pratique : ils demandent d’abord si vous avez la forme avant de vous faire une proposition indécente !


Donc, suite de la conversation :

Au final, puisqu’il semblerait que j’ai allégrement passé l’âge de régater avec trois heures de sommeil, j’ai annulé la répète (merci les zicos et encore désolé), ainsi qu’un rendez-vous de boulot et me suis confondu en plates excuses auprès d’une amie qui venait passer le week-end à la maison… et j’ai enfin pu découvrir le site de l’ASNQ que je n’avais encore jamais eu l’occasion d’arpenter, et ce dès le vendredi en fin d’aprèm. Je me suis même offert le luxe d’un endroit presque plat où ancrer ma voiture-dortoir pour les deux nuits du séjour, face à la mer comme dirait l’autre (l’autre qui au fait ?)


Les retrouvailles se sont alors égrenées tout au long de la soirée autour du barbecue communautaire et c’est dans un décor magique, sporadiquement ponctué de rires, sourires complices et anecdotes d’usage que la bière bio de Marie a insidieusement commencé son patient travail de malaxage de mes entrailles !


Samedi venteux, samedi heureux !


Une nuit et une douloureuse digestion plus tard, les formalités administratives (inscriptions, café, cigarettes, etc.) tout autant que mécaniques (mâtage, café, cigarettes, etc.) remplies, nous sommes enfin prêts à naviguer mais le thermique se fait un peu attendre ; j’ai même le temps de jouer un peu d’ukulélé, tranquille, sur les rochers, face à la mer… comme dirait (ah non, ça suffit !)


Le vent s’établit et c’est avec un grand plaisir que nous rejoignons notre rond de régate. On essaie de caler les manoeuvres, n’ayant navigué qu’une fois ensemble il y a deux ou trois ans. Quelques empannages et quelques virements plus tard, on se rapproche du comité et on a du mal à apercevoir les pavillons :

- « Oh les boulets, ils pourraient mettre des trucs plus gros quand-même…

- Euh Thomas, ils ne seraient pas déjà tous partis là ?!!! »

OOOH, LES BOULETS… indeed my friend.


Alors commencer une régate en ayant déjà grillé la discard avant même l’issue de la première course, ce n’est pas très courant comme situation. On réussi malgré tout à reprendre 3 ou 4 camarades 4000 et on prend nos marques.


La seconde course est plus sympa. On bataille devant, ça réfléchit, ça optionne. On tient la cadence au près mais on se fait un peu lâcher sous spi. Un truc me titille tactiquement sur la fin du près, proche de la bouée au vent. Tout le monde semble s’enfoncer très loin dans le refus en babord et hormis de vouloir absolument éviter la flotte des bateaux plus rapides qui redescend, j’ai du mal à comprendre la logique ; à moins que ce ne soit le courant de marée mais avec un coef aussi bas, j’en doute… ça cogite j’vous dis. 4ème 4000 sur cette seconde course gagnée par Cédric et Anthony devant la Gaboriaud family et Mickaël et Vincent me semble-t-il.


La troisième est un peu identique mais le vent à forcit. La plupart des copains semblent favoriser la droite du plan d’eau et, comme Pulpoteam, on le sent plutôt centre gauche… mais on retrouve le même dilemme avant la bouée au vent : pourquoi faudrait-il descendre si bas alors que la bouée est juste là, à 50 m ? Au second tour, vu que ça risque d’être le train-train à la descente, je demande à Thomas s’il accepte d’être joueur et grâce à un bon coup très à gauche, on recolle et on fini 2ème de la course derrière Pulpo. Comme quoi, un vrai coup à gauche rend la cohabitation joyeuse ! (Sorry, fallait que je la place celle-là, et puis ça fera plaisir à ma belle-mère qui lit tous mes comptes-rendus et qui commençait à sérieusement s’ennuyer avec mes histoires de tactiques incompréhensibles. J’avoue que moi-même je m’emmerde un peu à les écrire).


Pour la quatrième et dernière du jour, je me souviens de deux faits d’armes. Le premier est tout à la gloire de mon dégingandé de barreur qui, malgré une pointure pour le moins conséquente, subit une certaine frilosité de l’orteil et rate les sangles lors d’un passage de bouée déjà bien encombré. S’ensuit une figure de style aussi improbable qu’inefficace et qui aurait pu faire plus de dégâts matériels. Alors forcément on perd quelques places, dommage, on été plutôt très bien ; ce qui nous emmène au second fait d’armes sus-mentionné. La dernière descente de portant était rapide mais on voyait bien que nous n’arriverions pas à reprendre Pierre et Come qui glissait bien mieux que nous. Alors on a poussé très très loin le tribord amure dans l’espoir de revenir avec une grosse speed et d’éviter la fin du portant mou et refusant des tours précédents. En général, ça marche jamais ce truc alors c’était sans trop y croire au début, puis de plus en plus au vu du run de ouf qu’on se payait, puis franchement en approchant de la bouée. On réussi à se caler juste devant le bateau bleu des Brothers à l’affalage et on sauve une troisième ou quatrième

place improbable (j’ai la flemme de vérifier). Ça s’est joué à une longueur de bateau, Sorry… mais c’était quand-même un chouette moment de la régate.


On rentre à terre assez tard et c’est tout au bonheur d’une belle après-midi ensoleillée sur l’eau que la fête commence ; c’est les 20 ans de la Teignouse Cup ! Apéro, Paëlla et musique de… circonstance (arrrrh) jusque tard dans la nuit.


Fin de partie


Deux courses le lendemain matin dans du petit temps clapoteux. C’est moins drôle. D’autant que les départs avec un vent évanescent et des bateaux pas toujours très manoeuvrant finissent un peu en fête foraine, …sans la barbe de mon papa !


Lors de cette 5ème course, après un départ bloqué par des bateaux à contre-sens, y’a pas grand-chose à jouer. C’est assez aléatoire, ça passe un coup à droite, un coup à gauche. On limite les dégâts.


Pour la 6ème et dernière (enfin…), on se dégage vite des dévents et on va là où il y a peu de bateaux. On fait un joli hold-up grâce à un gros coup de gauche (oui je sais mais j’insite) alors que tout le monde était à droite et on enroule la marque au vent juste derrière Mickaël et Vincent. On tient jusqu’à l’arrivée malgré un dernier passage de bouée où l’on est contraint de protester sur un 800 qui semble réinventer les règles de la régate… et qui, a l’image de la grande majorité des équipages, ne tient aucunement compte ni des règles de réparations ni des règles de courtoisie… attitude monarchique exécrable que l’on retrouve étonnamment (ou pas selon les personnes) au jet d’eau quelques minutes plus tard.


Voilivoilou, pour le tiercé gagnant, c’est un peu toujours pareil, on prend les mêmes et on change l’ordre en fonction des conditions météo ! Ça marche aussi dans l’autre sens : donnez-moi le classement, je vous dirai les conditions météo de l’évènement ! Pour les résultats complets, c’est visible sur le site de l’ASNQ avec le lien que Thomas ne manquera pas de mettre sur les divers canaux de communication habituels.


Personnellement, j’ai passé un super week-end et j’avoue que ça m’avait vraiment manqué… même le jeu de la régate, qui m’a pourtant lassé ces quelques dernières années, a retrouvé grâce à mes yeux. On s’est bien amusé sur l’eau, avec de la gnaque mais sans se prendre au sérieux, comme une ‘tite partie de belotte avec des bons copains à l’ombre d’un grand chêne ! Je trouve parfois dommage, et ce n’est probablement qu’une représentation sociétale transcrite à l’échelle de notre microcosme de petits joueurs privilégiés, que des attitudes parfois irrespectueuses contribuent à alimenter une compétitivité exacerbée. Alors oui, évidemment la compétition sportive engendre une certaine connerie animalière, et c’est l’jeu d’Lucette…etc. Pour autant, à notre niveau, vous ne m’enlèverez pas de la tête que les rois du monde ne sont que les seigneurs de leur flaque d’eau et qu’avec un soupçon d’arrogance en moins au profit d’une touche d’humilité et de bienveillance, la recette permettrait plus aisément d’attirer de nouveaux convives… et de les garder à la table. Est-ce utile de préciser que ce n’est que mon avis et que cela n’engage en aucun cas celui de la classe ?


Un grand merci pour l’accueil à l’ASNQ, et une standing ovation à tous les bénévoles ; c’est 4 étoiles et ce n’est pas une légende. Je comprends pourquoi les 4000 en ont fait leur terrain de jeu favori. Évidemment, un immense merci à Thomas et Cindy pour l’opportunité, ce fut simple et facile tant à terre que sur l’eau, que du bonheur !


À tout bientôt à Noirmoutier !

Crédit photo : Christophe Le Bohec




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