Crédit photo : Gérard Touren
Une fois n’est pas coutume, c’est le 3ème Français de la régate qui se coltine le compte rendu (d’habitude c’est le 4ème). C’est sûr, la prochaine fois, on gagne l’Euro, comme ça j’aurai la paix !
Bon, d’accord, si on veut gagner, il va falloir que l’on s’entraine un peu plus que cette année : les 6 mois au soleil que j’ai passé dans l’autre hémisphère ne m’auront servi qu’à arborer un magnifique bronzage des genoux…
Mais revenons à cet Euro 2023, organisé pour la troisième fois à Quiberon sur le site de l’ENV, et pour la deuxième fois par la SRSP. Le site est parfait, beaucoup d’espace, de splendides sanitaires, vestiaires et douches, et un camping très correct à l’intérieur de l’ENV. Seule la plage, avec son sable mou, reste un obstacle infranchissable pour les malheureux équipages légers qui doivent, en plus, se trimballer 24 kg de gueuses… Heureusement la solidarité « légendaire » de la Classe 4000 aura permis à un grand nombre d’entre nous de ne pas rester ensablés jusqu’aux moyeux en attendant la mort.
A noter, l’excellente soirée crêpes à la SRSP organisée par Yvan, un bon repas coureurs au restaurant de l’ENV, très correct mais un peu sage à mon goût, et bien entendu les apéros/ bières /saucissons/ chips au camping 4000, toujours aussi fréquents, mais dans lesquels on aurait aimé voir davantage les petits nouveaux. Excès de timidité, je présume ! Le 4000 c’est aussi ça : des bagarres sur l’eau et la convivialité et le partage à terre.
Ah oui, au fait, la régate… Et bien c’était comme d’habitude : il y a eu du vent, des fois trop et des fois pas assez, mais surtout jamais dans le bon sens pour beaucoup d’entre nous. Les conditions étaient vraiment compliquées avec un plan d’eau (en ce qui me concerne) très difficile à lire.
Plein de départs et quelques uns sous Black Flag, mais sur treize manches, d’après le comité, on a été plutôt sages. Plein de passages de bouées plus ou moins réussis, voire certains complètements ratés. Des bords de spi dantesques (enfin presque).
Nous étions une trentaine à vouloir en découdre : des Italiens tenants du titre, des Anglais revanchards et des Français prêts à mettre tout le monde d’accord. Ca n’aura pas été aussi facile que ça, mais on a eu la décence de partager le podium de manière équilibrée, une place par nation, mais quand même la meilleure pour les Français. Ceci étant, on peut dire que cet Euro fut très incertain, car huit équipages ont gagné au mois une manche et dix ont fait 2. Le niveau moyen est toujours assez homogène et chaque manche est toujours très disputée.
Est-ce le climat morbihannais qui n’a pas réussi à nos amis étrangers ? Toujours est-il que Duccio Colombi et son équipier ont souffert de sévères maux de dents et d’un cruel mal de dos, et que Steve Tylecote, un dangereux outsider, n’a pas couru les deux premiers jours terrassé par une gastro malvenue, et incompatible avec le port d’une combi en néoprène…
Crédit photo : DLS Images
On remarquera la belle prestation de la toute jeune Arancia, quelque peu entachée par une suspicion de mauvais réglage d’échelles. On devra s’en souvenir pour les prochaines éditions afin de mieux cerner le pesage et l’utilisation du tableau.
On félicitera Stew Patience qui, en souvenir de l’Euro 2022, a su garder son sang froid pour ne pas tout gâcher sur le tapis vert…
Et bien sûr on congratulera chaleureusement Cédric et Anthony, qui pour la deuxième fois remportent haut la main cet Euro par leur maîtrise et leur régularité.
Du côté Gab, on y a presque cru, si, si… Bon d’accord avec une place de 8 on est loin du podium. On a quand même fait 2 belles manches (1 et 2) mais aussi 11 mauvaises, voire très mauvaises… et pourtant, on n’avait pas mal aux dents ni aux tripes !
Les autres Français n’ont pas démérité, bien au contraire :
- la Duflos family toujours aux avant postes mais dont la préparation physique laisse peut être un peu à désirer… fait 6
- Thomas et Anne Ga, toujours dangereux et dans les bons coups font 10
- Thierry Lonch et Simon, avec une belle victoire de manche, font 12
- On espère revoir les Nicos, Rondeau et Le Barillec, qui avec leurs progénitures, Axel et Zoé, font bien mieux que de la figuration : 14 et 16.
- Manu et Romain, sur leur beau bateau rouge, doivent souffrir aussi d’un excès d’entrainement… 20.
- Stephan et Nicolas n’aiment pas le petit temps ni les Anglais. 21.
- Sylvain et Sophie ont dû se perdre sur un plan d’eau un peu plus grand que celui de la Ganguise. 24.
- Yann et Jean ont dû dépenser trop d’énergie à réparer leur mise à l’eau et à recharger leur véhicule électrique. 25.
- Pour Yvan et Yoann, c’est sûrement leurs statuts respectifs de responsable de la soirée crêpes et de jeune papa qui auront eu raison de toute leur concentration. 27.
- Nos amis de Courseulles, Frédéric et Cyril, de retour d’un raid voile/aviron en Ecosse, ont dû avoir trop chaud sous le soleil du Morbihan. 29.
En tout cas, merci à tous d’être venus jouer avec nous ; on espère vous revoir aussi nombreux tout au long de l’année sur nos régates institutionnelles : Les Petits Bouchons, le National, la Teignouse, la Skiff Cup, etc.
Naviguez, amusez vous, et à bientôt.
Yannick
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