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  • Pierre

EUROCUP 2018 - Gravedona


En voyant le WhatsApp de Michael nous demandant gentiment de faire un Compte Rendu détaillé de l’Euro, nous nous sommes demandés pourquoi ? Car le problème est que l'on a pas trop réussi à faire les mêmes manches que tout le monde (on part les derniers, on abandonne, etc. etc..) donc le compte rendu s’avérera par moment un peu égocentré… tant pis, en bons écoliers ayant (injustement) reçu une colle pour avoir balancer une boulette au fond de la classe, nous nous attelons à la tâche.


La ville de Gravedona qui accueille le championnat sur le lac de Côme est tout simplement parfaite : le lieu n’est pas saturé de touristes, la vue entre les montagnes bordant le lac est magique, la couleur de l’eau nous invite à faire un plouf toutes les 10 minutes, du vent presque tous les jours, les canards qui roupillent nous invitent à ne pas se presser sous un cagnard pareil.... Bref ce lieu est un paradis ! Gravedona mériterait d'ailleurs le surnom de la « cité des 4000 » si ce nom n’était pas déjà utilisé par une sombre banlieue parisienne.


La première journée de régate de mercredi avait pourtant bien débuté 10-15 nœuds de vent, tensiomètre nickel, check complet de l'équipement, on se fait des bords de près d'entrainement… on est rodé ! On est tellement ready que l'on ne s'aperçoit pas de l'affalage de l'aperçu sur notre bord de près d'entrainement… On loupe le départ, et on part bon dernier. Mat' et moi, réussissons à remonter et on termine 18 sur la première manche. Mat' commence à garnir son stock d'injures et commencent à les distiller toutes les 30 secondes pour bien faire monter la pression ...On se motive pour la seconde manche, mais sans succès : mauvais départ problème de communication je n'entends pas le timing donné … olalala, démarrage en retard sous les fumées.. Horrible ! pas de ouache de toute la manche et impossible de faire marcher le bateau correctement, pff je commence à réfléchir à une reconversion et arréter la voile… La manche 3 est marquée par un super départ, arrivée 5 en haut génial ça marche ! En bas on perd une place mais on s'en balance, on est dans le groupe de devant ! Mais là au moment de l'affalage, on est pris malgré nous dans un gros carton : bateau squeezé entre un bloc de bateaux empalés dérivant plein vent arrière et un anglais voulant à tout prix nous lofer.. Résultat : on abandonne car on prend l'eau au travers d'un beau trou dans le bordé causé par une méchante échelle, et on sait pas s'il y a d'autres dégâts… Pour ceux qui n’ont pas abandonné, la manche se termine juste à temps car une gros orage se prépare en haut des montagnes...


A terre, on attend que le gros de l'orage passe puis on répare à l'arrache sous le crachin en mode « junky » dans le noir. On termine juste à temps pour rejoindre la troupe des 4000 au restau à la « crotto d’isidoro » dominant tout le lac : un nom pas super engageant au premier abord mais tellement top! Retrouver la bande de 4000 nous a bien fait plaisir : allez on s'en fiche de notre classement, de toute façon c'est super de se trouver dans un lieu pareil! Nous voilà donc à la table des suisses où l'on a beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup trop papoté, rigolé, mangé et trop bu!


Bien que l'on ait repris des forces la veille, la seconde journée n'a pas été mieux pour nous : Départ pour la manche 4, over-mega-super-sur-sur-préparé, équipage en avance check list déroulée sur le parking et re-balayé à la mise à l’eau, « Check » « Check » « Check » .. Départ sur l’eau en même temps que gab et pulpo !! Bord de près, jaugeage avé les autres (le “avé” est un petit clin d'oeil à Manu), tout paraît bien quand Mat’ me demande de manière totalement anodine “on a bien émargé ?” ooh F…k!!!! demi-tour, on envoie le spi, mais le faible vent nous empêche d'arriver au club à temps, on s'arrête donc à la plage 200 m plus tôt. Je plonge au milieu des baigneurs, short-cut dans un passage immergé, 150 m de sprint plus tard, j'émarge puis fais demi-tour. On regarde au loin en se disant que c'est encore possible. Mais malheureusement, nous sommes à 300 m de la ligne lorsque le départ est lancé. Nous franchissons la ligne 3 à 4 minutes plus tard.. et après une « remontada » très très limitée on termine 28… pfff je m'en veux… La seconde manche (manche 5) se déroule dans la pétole 5 nœuds mollissant 0 nœuds, nous voilà pas si mal et pour la première fois on navigue avec des têtes connues, Michael et Diane, Thomas et Morgane, Stephan et Anne-Gaelle, la manche se termine à la 10 ième place dans la pétole derrière Bravo et Stéphan mais on est se dit que cette manche valait le coup ! Au retour on croise Michele qui nous dit s'être bien marrée de nous voir faire un sprint jusqu'à l'émargement ..:(


Pour commencer cette 3ème journée, nous sommes allés faire une petite rando dans les montagnes (magnifique!), malheureusement la rando se termine totalement à l’arrache, en courant dans les descentes car il était déjà 11h30 et qu'on avait 30 minutes de voiture à faire pour rejoindre le club et que nos affaires n'avait pas été préparées la veille…

On part sur l'eau dans le groupe des derniers mais on arrive quand même à faire un bon départ. Le vent est au rendez-vous, nous sommes exténués mais heureux, malgré un dépassement de Micka des plus indécents sur la manche 6 qui nous vole la 4ème place du deuxième bord, on perd encore 1 place à cause des fumes… tant pis quel bonheur du kiff du kiff et encore du kiff !!. Les deux dernières manches de la journée sont moins bonnes 16 et 16 : je retiens sur la manche 7 un positionnement tardif (au vent de la ligne) des belges EUR qui nous ont littéralement fumé tout le premier bord de près, nous nous sommes retrouvés 24-25 sur le premier tour rien que pour cela… horrible. Les premiers sont inatteignables par leur régularité (vitesse toujours très bonne et manœuvres impeccables, positionnement sur le plan d'eau parfait) : c'est beau à voir. On finit cette journée totalement rôtis, muscles façon 4 fromaggi. La troisième mi-temps au club est l'occasion de parler avec les italiens du cru ! Et encore un très bon accueil du club pour cette soirée organisée pour les équipages de 4000 !


La dernière journée du championnat débute par un petit déjeuner royal (œufs brouillés, pates, yahourts, etc..), mais nous voyons de notre appartement le bateau comité partir avec les bouées. Aucun stress pour autant ne s'élève de la table, jusqu'au moment où l'on voit des 4000 sortir ! Oulalala le départ est plus tôt aujourd'hui !!! Gogogogo !, on s'enfuit à l'arrache, on grée le bateau et on finit de s'habiller à bord, Michèle et Marie, nous ont vu et il y a des photos a priori…. Zut. Un coup d'œil au bateau est on se dit que l'on est vraiment des blaireaux : l'éponge flotte dans le cockpit, 4 bouteilles d'eau pleines roulent d'un bord à l'autre, et surtout je sens une vibration dans le futal : m… mon téléphone ! Bon ben tant pis notre mission aujourd'hui et on doit l'accepter c'est de ne pas dessaler !

On arrive sur le départ dans les 2 minutes, yes ! On est quand même dans le match, « 10 sec, 5 sec, monte monte ! » Et paf rappel individuel… on fait demi-tour et on part bon dernier, on termine 19 finalement. Pour les deux dernières manches on termine 19 et 15. La manche de 19 est expliquée par une écoute de foc qui se détache alors que l'on était dans les 6 premiers au second bord de près sous 20 nœuds de vent bien tassés. La dernière manche de 15 est marquée par un affalage plus que chaud qui aurait pu se terminer par un carton identique à la première journée, en ce qui nous concerne on prend un départ pas top mais pas non plus nul mais surtout on a pas une super vitesse. Arrivée au club je m'aperçois que le bouchon de nable n'était pas bien vissé, on avait pas mal d'eau dans le bateau...


Le temps de finir de démâter, et préparer le bateau sur sa remorque nous assistons à la remise des prix trustée par deux équipages français en tête : Yannick et Loic Gaboriaud magnifiques seconds et Cedric Gendron et Anthony Scouarnec surperbes premiers.

Trop bien, quel Euro !


Le reste du classement français (cocorico!) :

Michael Duflos et Diane Duflos – 6 ième

Romain Guarrigue et Emmanuel Malaret - 13 ième

Thomas Retaillaud et Morgane Nicolas - 16 ième

Pierre Bagot et Matthieu Visbecq - 17ième

Stephane Bohu et Anne-Gaelle Gourdin - 18ième

Marine Gouerec et Thierry Gouerec - 23ième

Pour notre part, nous sommes tout de même content de notre classement (17ème et oui!) qui malgré tout, nous permet de remplir l'objectif initial « première moitié du classement ». Le temps de rentrer et nous voilà devant un ordinateur en se disant que c'était définitivement bon mais vraiment trop rapide !

« That's all Folks » et à très bientôt sur l'eau !


Premier Euro remporté par la Team France !


Résultat ICI


Merci au photographe du club pour les magnifiques photos --> L'album photo complet à retrouver ICI

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