C’est parti pour 3 jours de régate à Quiberon pour la Teignouse Cup. Qu’est-ce que l’on m’en a parlé de cette régate ! « Tu verras, l’ambiance est au top », « On dort en tente face à la mer, tu vas adorer », « le plan d’eau est juste génial, tu verras ».
C’est donc avec une légère appréhension (suite à ma dernière mésaventure lors de la régate de Baden où j’ai fini avec les pompiers) mais surtout avec beaucoup d’impatience et d’excitation que je débarque ce samedi à l’ASNQ avec Thomas.
La météo avait annoncé un grand soleil avec peu de vent. Elle ne s’était pas trompée. Il est midi, le bateau est gréé mais l’aperçu est envoyé. On est dans les starting-blocs, je veux en découdre et prendre ma revanche sur Baden mais la météo en a apparemment décidé autrement.
A l’horizon pas un nuage. Le programme change et se transforme en séance bronzage. Tout le monde sort les bières, les shorts, les maillots et les sièges de camping; c’est parti pour une après-midi d’attente (et de détente) au soleil (oui, oui, il y a pire !).
Vers 17h, l’espoir de sortir naviguer diminue. Ma motivation aussi. On sait que le vent va monter, mais on ne sait pas à quelle heure. 17h30, surprise ! Une légère brise se fait sentir… Ni une, ni deux, le comité affale l'aperçu et nous annonce que dans une demi-heure, il lance une manche. Objectif pour lui, réussir à en faire 2.
Difficile de se remotiver. Il faut se dépêcher se mettre en tenue et partir naviguer. Il y a 5/6 nœuds de vents. La tactique et les réglages fins vont être primordiaux.
Nous réussissons nos départs. Thomas me fait confiance et je suis assez fière. Nous réussissons à faire 2 manches. Ce n’est pas habituel de naviguer jusqu’à 20h et c’est pourtant très agréable. La luminosité n’est pas la même, la vision du plan d’eau non plus. C’est assez apaisant. Retour à terre avec un pot d’accueil et le petit verre de rhum, rituel des 4000 après une journée de régate. J’adhère !
Les journées se suivent et se ressemblent. Le dimanche, les conditions météorologiques sont les mêmes. L’aperçu est envoyé dès le matin. Tout le monde se doute que l’on va encore patienter une bonne partie de la journée. Avec certains 4000, nous décidons, en grands sportifs que nous sommes, de partir faire de l’accrobranche la matinée (histoire de rester en forme). Ce dernier étant finalement fermé, nous nous sommes rabattus sur 7km de marche à pied. Si avec ça, on ne cartonne pas sur l’eau !
Le vent monte enfin, départ sur l’eau un peu plus tôt que la veille (aux alentours de 15h). L’objectif du jour : ne pas se faire distancer par les premiers 4000. Le comité nous annonce que l’on va partir sur une manche banane puis sur un raid. Je n’ai jamais fait de raid en dériveur, ça sera mon premier ! Je suis assez perplexe quant à la stratégie à adopter pour ce type de parcours. Le vent n’est pas vraiment plus fort que la veille et le parcours du raid me paraît gigantesque. Aller virer la Teignouse et les différentes cardinales va nous prendre des heures… TOP DÉPART DU RAID ! Nous sommes sur le même départ que les Open Bic. La ligne est séparée en deux par le bateau comité. Les pauvres Open, ils se font déventer par tous les skiffs sur le départ…
Après une erreur de tactique sur le premier petit bord de près (bord de dégagement), nous partons sur un immense bord entre largue et vent arrière. Cap au 70, nous n’apercevons pas encore la cardinale, mais le compas est notre ami. Quatre 4000 sont devant nous, il faut jouer le tout pour le tout. Thomas prend le parti d’anticiper un max le courant, au risque de faire plus de route. Jackpot ! Nous rattrapons les autres.
Le vent est toujours très faible. Le comité décide de raccourcir le parcours. Je découvre un nouveau pavillon, le « O ». Je ne le connaissais pas avant aujourd’hui. Il nous informe qu’au passage de la marque, il faut se rendre directement à l’arrivée, sans finir le parcours. DERNIÈRE LIGNE DROITE ! On regarde autour de nous et on s'aperçoit que l’on est bord à bord avec tous les 4000. Petit coup de pression… On ne veut pas se laisser doubler et distancer ! C’est un long bord de près qui nous attend et impossible de voir l’arrivée... Comme si une erreur ne suffisait pas, on repart sur la droite du plan d’eau (comme sur le bord de dégagement au début du raid) ! Heureusement le vent tourne et nous avantage. On cherche la ligne d’arrivée tout en marquant l’équipage de Cédric et Antho et les frère Alix. Hors de question qu’ils nous doublent juste avant l’arrivée ! D’un coup d’œil on aperçoit la ligne et… on est hors cadre ! Panique à bord, on vire en vitesse, on écrase le bateau et on sert les fesses ! Ca nous apprendra à chercher à marquer les autres bateaux sans regarder devant ! Après avoir arrêté de respirer sur ce dernier bord, on réussit à finir 5 secondes devant eux ! Ouf, on finit 3ème. L’équipage de Flo et Mika ne sont pas loin. Petite victoire pour nous ! Je pense que c’est la manche qui m’a le plus épuisée : Beaucoup de concentration et une stratégie différente d’un parcours banane.
SURPRISE DU SOIR: on découvre qu’il y avait un émargement départ et arrivé depuis 2 jours. Qu’est-ce qu’on est bête d’avoir zappé ! On nous annonce -10% par course. On le prend à la rigolade mais c’est assez vexant. Heureusement, on n’est pas les seuls…
La soirée dansante du dimanche soir accompagnée de sa paëlla nous fait oublier cette mésaventure. Je découvre que certains équipages 4000 sont des danseurs nés !
Dernier jour de régate. Le vent ne monte pas le matin (ouf, Thomas peut dormir et être en forme si on part sur l’eau l’après-midi). Pour fédérer un peu tous les coureurs, l’équipe d’organisation décide de proposer un relais Paddle sur la plage. Les 4000 sont forcément de la partie ! Nous sommes 5 motivés, Thomas, Anthony, Florence, Annabelle et moi. Compétiteurs que nous sommes, nous nous donnons à fond et finissons 3ème équipe. (J’aurais au moins fait un podium sur cette régate !)
Fin du relais, le vent monte et le comité affale l’aperçu. Dernière ligne droite sur l’eau ! Le vent est encore faible, simplement quelques nœuds de plus que la veille. Nous prenons encore deux bons départs sur les manches (Yes !). Et nous décidons sur cette journée de s'entraîner à marquer les autres 4000. Nous zigzaguons donc entre les molles de vents tout en surveillant les autres bateaux. Petite fierté de finir la première manche 2ème, devant Flo ! Mika est encore devant, mais un jour, nous réussirons à l’avoir (je l’aurais un jour, je l’aurais!)
Bilan de cette Teignouse Cup : AU TOP ! On ne m’avait pas menti ! L’ambiance est « toppissime » et l’équipe des 4000 est juste géniale. Avec Thomas, on a encore beaucoup appris. Je prends mes marques doucement sur le bateau et j’ai hâte d’en découdre lors de la prochaine régate : LE NATIONAL. L’avantage sur cette prochaine course, c’est qu’il n’y aura pas de Fireball pour nous sortir au près ni de RS 8000 pour nous déventer sous spi !
SHOW MUST GO ON !
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